La voie aérienne implique la prise en compte de deux phénomènes associés, l’existence de micro-organismes (aérobiocontamination) et celle de particules inertes (aérocontamination) dont certaines servent de support aux micro-organismes.
Aérobiocontamination/Bioaérosol :
Un bioérosol est un ensemble de particules biologiques aéroportées omniprésentes dans notre environnement. Elles sont constituées d’organismes vivants tels que des micro-organismes (bactéries, champignons, virus), mais aussi des pollens, des algues et des acariens. Ce phénomène est appelé : Aérobiocontamination. La majorité des bioaérosols est de dimension respirable, soit de l’ordre de 0,02 à 0,25 µm pour les virus, de 0,3 à 15 µm pour les bactéries et de 1 à 50 µm pour la majorité des moisissures et des levures.
Aérocontamination/Aérosol inerte:
Un ensemble de particules inertes, dont certaines servent de support aux micro-organismes : Aérocontamination ou contamination particulaire. Lors d’une perturbation de ces supports, il y a une remise en suspension dans l’air de particules, qui sont d’origines environnementales ou humaines.
La peau et les voies respiratoires de l’homme renferment de nombreux microorganismes. La desquamation de la peau du personnel est la première source de contamination particulaire de l’air.
Une personne au repos émet environ 10000 particules particules par minute, alors qu’une personne en activité émet plus de 5 000 000 particules par minute.
L’autre source de contamination aéroportée d’origine humaine est l’aérosolisation de microorganismes oropharynges. Lors de la parole, toux ou éternuements, l’homme émet des goutelettes rhinopharyngées (goutelettes de Pflugge).
Au fur et à mesure de leur sedimentation, ces goutelettes perdent leur eau et volume et diminue jusqu’à atteindre 0.5 à 10 microns, formant des noyaux de condensation appelés droplet nuclei.
La taille des particules permet d’expliquer les différents mode de transmission. Les grosses particules de diamètre supérieur à 5 microns vont sédimenter rapidement et diffuser sur une faible distance, tandis que les particules fines, de diamètre inférieur à 1 micron, resteront en suspension plusieurs heures et diffuser dans la pièce (une particule de 1µm sédimente d’un mètre en huit heures).
De plus, les particules fines peuvent pénétrer profondément dans l’arbre respiratoire. Le pouvoir pathogène d’un bioaérosol dépend de la taille de particules le composant, du nombre de micro-organismes, et de leur survie dans le bioaérosol.
L’aérobiocontamination est la principale source de micro-organismes environnementaux en salle d’intervention. Elle a pour origine essentielle les réservoirs vivants. Elle peut être aussi liée à la qualité de l’air extérieur, à la qualité de l’entretien des surfaces (par remise en suspension des particules sédimentées), à la qualité des textiles utilisés au cours de l’intervention et aux appareils utilisés en salle d’intervention. Ceux-ci représentent des réservoirs inertes.
La flore microbienne de l’air est composée de la flore environnementale et de la flore humaine, commensale et pathogène.
La flore d’origine environnementale est composée de Bacillus, microcoques, Staphylocoques coagulase négative et plus rarement de Staphylococcus aureus. Les levures et champignons filamenteux sont bien adapté à la survie et multiplication dans l’environnement.
La flore d’origine humaine est composée de bactéries émises par l’organisme humain, essentiellement des flores commensales cutanées et naso-oropharyngiennes e éventuellement de la flore digestive: Staphylococcus coagulase négative, notamment Staphylococcus hominis, Staphylococcus epidermis, Corynebacterium, Propionibacterium acnes, Micrococcus, Streptocoques, et entérobactéries.
Les virus contaminent l’environnement à partir de réservoir humain, tel que le virus respiratoire syncytial, (VRS) ou le virus de la grippe.
Les micro organismes présents dans l’environnement hospitalier sont extrêmement variés et peuvent appartenir aussi bien aux espèces habituellement pathogènes pour l’homme. Les infections aéroportées sont une préoccupation majeure des établissements de santé, puisqu’elles sont fortement liées aux infections nosocomiales: elles représentent environ 750 000 infections par an, et seraient la cause directe de 4 000 décès en France selon l’INSERM. Pour mettre en oeuvre les mesures de protection et de surveillance adaptées, ces établissements de santé se basent sur des textes réglementaires, des normes et recommandations:
- Le code du travail avec la partie “santé et sécurité au travail”
- Le réglement sanitaire départemental
- Les normes NF ISO 14644 et NF ISO 14698 en vigueur sur les salles propres et environnements maîtrisés apparentés qui définissent le cadre du traitement d’air hygiène.
Le traitement d’air hygiène est le moyen le plus efficace pour lutter contre ces infections aéroportées. Grâce à l’utilisation de filtres haute efficacité, de technologies de réduction micro-biologique, et un taux de brassage assez important pour recycler l’air total de la salle, ATA arrive à réduire la population microbienne de plus de 99{01e3c5e93231d16e008ef94f2b1d6fd0127ff363a7cc717001d1444d838f865e}. N’hésitez pas à nous contacter ou consulter notre rubrique Produit pour plus d’informations.
Source: http://archive.bu.univ-nantes.fr/pollux/fichiers/download/f8c758e0-ee7d-488e-8833-b322a74a9ba3